Un pas pour croire en moi…

 

Comme beaucoup d’adolescentes je ne me trouvais jamais assez “bien”….les autre filles me paraissaient toutes bien mieux que moi. Je ne pouvais croire en moi. Ce regard  a déclenché chez moi la maladie aiguë de rivalité féminine: les autres filles puis les autres femmes étant presque toujours un danger potentiel face à un homme qui me plaisait ou était dans ma vie. Elles étaient toutes plus belles, plus intelligentes, plus drôles, plus… quelque chose.

Au quotidien je me comparais en permanence. Imaginez le temps et l’énergie gaspillés !!!!  Avec, de plus, une insécurité de fond qui ne me quittait pas…

Par la loi de l’attraction j’ai attiré dans ma vie ce que je craignais. Je me suis retrouvée dans une situation qui peut sembler banale: “L’infidélité”. Ce moment où tout à coup, les actions de l’homme que j’aimais venaient confirmer ce que je croyais de moi… Je n’étais pas assez bien, puisqu’il se tournait vers une autre!

Une Trahison Amoureuse

Une Trahison Amoureuse

Cette trahison était la confirmation de mes peurs les plus profondes. J’avais donc “bien raison de ne pas croire en moi”. Beaucoup de colère grondait en moi mais je me sentais de plus en plus résignée à mon sort. La tristesse entaillait mon cœur.. J’étais une véritable “bombe“ émotionnelle.

Comme un petit hamster sur sa roue, tournant et tournant encore dans ma tête jusqu’à me rendre folle. Je ne pensais et ne parlais que de “ça”. Que pouvais-je faire pour changer les choses?  J’imaginais les scénarios pour le séduire à nouveau, ravir encore ce cœur qui s’échappait.. Mes amies n’en pouvaient plus de cet invariable sujet duquel je pouvais parler durant des heures.

La synchronicité  (qui est l’occurrence simultanée d’au moins deux événements qui ne présentent pas de lien de causalité mais dont l’association prend un sens pour la personne qui les perçoit ), sous la forme d’une amie qui n’en pouvait plus de m’écouter. Elle mis entre mes mains le livre de Paule Salomon “Bienheureuse Infidélité “. Dès les premières pages je me sentais prendre de la distance avec la situation. Une autre perspective devenait possible. J’ai pu me poser cette question: “où était ma fidélité à moi même?”

Curieusement, ce que j’ai vécu à ce moment là comme un drame, m’a en fait permis l’accès à une porte de transformation. J’avais le choix :m’enfermer dans l’attitude de la pauvre petite chose trahie ou  reprendre mon pouvoir.

Mais comment? Je me suis inscrite au stage “Femmes Solaires” de Paule Salomon. Je n’avais aucune idée du saut quantique que j’allais faire!

A la rencontre du clan des femmes!

 

Je suis arrivée au centre de stage dans la douce chaleur d’août. Un lieu magique, isolé dans les montagnes du sud de la France.

Femme dans la piscine

Des arbres majestueux offraient leur ombre à une piscine d’eau claire qui m’attendait pour rafraîchir les temps de pause.

20 femmes, toutes sur le chemin de la rencontre avec elles mêmes. 20 femmes de tous les âges prêtes à vivre cette aventure.

20 femmes que je voyais toutes plus belles et magnifiques que moi. Encore…

Le premier pas pour moi à été d’entrer dans le groupe. Un grand défi quand les femmes semblaient toutes fabuleuses et que je me sentais vilain canard. La consigne étant de se vêtir de vêtements confortables…J’avais pris mes vieux survêts et mes t-shirts usés. Des vêtements, certes confortables, mais qui n’étaient pas faits pour aider ma transition dans le monde du féminin!.

Le temps et les exercices (dits structures) m’ont permis de me détendre et de calmer mes angoisses. Oui, ces femmes, objets de ma jalousie, étaient imparfaites aussi. Elles avaient également leurs peurs et difficultés. Elles étaient simplement humaines.

Au cours du stage je me suis sentie soutenu et encouragée dans ma démarche.

Au cours de ce voyage je me suis reliée à la petite fille que j’avais été: ses peurs, son besoin de sécurité et de douceur, mais aussi sa joie de vivre et ses rires. J’ai pu la prendre dans mes bras et la bercer. J’ai pu voir ses ressources extraordinaires et sa créativité.

J’ai rencontré les blessures de l’adolescente, curieuse de ce monde d’adultes dans lequel elle arrivait. Intimidée par le regard nouveau qu’elle sentait posé sur elle quand elle croisait les garçons du collège.J’ai vu comme j’avais oubliée son enthousiasme et son énergie de vie.

Je suis allée à la découverte de la femme effrayée et en constante insécurité. Celle qui fait demi-tour quand un homme lui plait. Et j’ai découvert la femme séduisante et désirable qui veut jouer et jouir pleinement d’être une femme.

J’ai rencontré 21 femmes (oui, je me compte parmi elles, quel beau cadeau!) toutes aussi belles et magnifiques les unes que les autres. J’ai vu la vulnérabilité et la force de chacune. J’ai vécu la joie de me sentir en lien avec elles comprise et accueillie.

Sur le chemin du retour, les femmes que je voyais n’étaient plus les mêmes! Surprise, je regardais leurs visages, leurs sourires, leurs corps. Pour la première fois de ma vie, la beauté ou les talents des femmes ne me faisait plus peur. J’avais dansé et pleuré, ri et hurlé ma colère avec ces 20 femmes. Ensemble nous avions fait le voyage. J’avais rencontré mes sœurs. Je me savais, moi aussi belle, magique et unique. J’ai mis une éternité avant de les trouver, mais enfin j’avais réintégré la communauté des femmes.

La colère et la tristesse étaient encore présentes,mais ma vision sur  la situation avait changé. Je voyais que le choix de l’homme que j’avais laissé derrière moi lui appartenait.  Son désir  d’une autre femme ne remettait pas en question la valeur de qui j’étais. Il n’agissait pas “contre”moi, mais pour lui. Désormais, je pouvais vraiment croire en moi, sentir que j’étais une déesse prodigieuse, quelque soit son regard.

Clan des Femmes Solidaires

Clan des Femmes Solidaires

Intégrer le clan des femmes m’a permis de trouver du soutien dans toutes les situations. Parce qu’il y a des choses qu’elles comprennent à demi mot. C’est si doux d’être accueillie et enveloppée de leurs bras. J’aime leur puissance que je découvre aussi comme étant mienne. J’aime les rires légers et sincères qui jaillissent, me ramenant aux joies simples. Je me réjouie de leur complexité qui m’éclaire aussi sur ma nature. Et je chantonne avec plaisir le refrain de Julien Clerc “Femmes, je vous aime” Je nous aime.

Oui, je fais des rechutes de la maladie de la comparaison. J’oublie encore que j’ai des ailes. Mais les liens que je continue de tisser me soutiennent et les femmes extraordinaires qui m’entourent me rappellent avec douceur et amour que, moi aussi, je suis une déesse.

Alors, si toi, tu as oubliée que tu es une femme fantastique, précieuse, unique, va à la rencontre de cette communauté. Elle est là, qui t’attend, les bras ouverts.